LES NUISANCES AERIENNES ET LES DANGERS ENGENDRES

Article du Parisien : Bilan des nuisances aériennes

Article paru dans Le Parisien, samedi 14 septembre 2002. http://www.leparisien.com.

"Hier matin, Aéroports de Paris (ADP) a révélé que 20 % des avions survolant l'Ile-de-France, soit un vol sur cinq, ne respectaient pas les altitudes réglementaires. Ils volent plus bas que prévu, ce qui entraîne un surcroît de bruit pour les populations survolées.

Un résultat plutôt négatif, n'en déplaise aux responsables d'ADP qui ont préféré mettre hier en avant les 80 % d'avions appliquant le dispositif censé limiter les nuisances aériennes. L'étude a été menée sur six points de surveillance : par exemple Meaux et Réau en Seine- et-Marne, Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) ou encore Thoiry (Yvelines). Les plus mauvais résultats sont pour la zone d'approche d'Orly, que 37 % des avions ne respectent pas.

En ce qui concerne le contournement de Meaux, instauré pour protéger la cathédrale des vibrations des avions, 7 % des vols passent outre. De même,
10 % des avions survolent Thoiry, Livry et le sud-ouest parisien en dessous de l'altitude réglementaire.
« En fait pour nous, c'est surtout la situation d'Orly, et de Thoiry la nuit, qui est préoccupante, souligne Frédéric Rico, directeur des opérations aériennes chez ADP. C'est là que nous allons concentrer nos efforts. En revanche, en ce qui concerne Meaux, nous ne pouvons pas faire mieux. » Cependant, ADP a accepté d'étudier les propositions des associations seine-et-marnaises. « Le problème, explique Frédéric Rico, c'est que l'une demande une déviation plus à gauche, et l'autre à droite. »

Afin d'obliger les avions hors la loi à respecter les trajectoires autorisées, ADP a mis en place depuis 1998 un système de sanctions. « Depuis 1998, 3,81 millions d'euros (25 millions de francs) d'amende ont été infligés aux compagnies aériennes », se félicite Frédéric Rico. Une somme qui semble cependant dérisoire par rapport aux bénéfices de ces mêmes compagnies. Car le motif principal du non respect de la réglementation aérienne est évidemment économique.

Ce que confirme un ingénieur en aéronautique employé dans une grande compagnie aérienne.
« Dès qu'un avion est en retard, confie-t-il, des dérogations sont demandées pour passer outre les trajectoires définies. Pour les compagnies, un avion en retard, c'est des clients mécontents, des pertes d'argent. Et la plupart du temps, ces dérogations sont accordées par les tours de contrôle. D'autre part, d'un point de vue technique, les pilotes ont les moyens de limiter au maximum le bruit de leurs moteurs. Mais par facilité ou sous la pression des compagnies qui veulent toujours aller plus vite, les procédures ne sont pas toujours respectées. »"

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AIR JOURNAL =

Le bruit des avions entrainerait des risques de maladies cardiaques

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Deux études scientifiques publiées ce mercredi dans le respecté British Medical Journal démontrent que les personnes exposées au bruit des avions connaissent des risque de maladies cardiovasculaires plus élevés que la moyenne générale de la population.

La première étude menée par des chercheurs britanniques de l’Imperial College et du King’s College de Londres porte sur les 3,6 millions de personnes vivant près de l’aéroport d’Heathrow à Londres, l’aéroport européen le plus fréquenté, devant Francfort et Paris-Roissy. Ils ont ainsi comparé les admissions à l’hôpital pour maladies cardiaques, et les taux de mortalité par accidents vasculaires cérébraux entre 2001 et 2005 chez ces habitants, comparé aux personnes vivant loin des aéroports. Les chercheurs ont alors constaté une augmentation des risques et de la mortalité par accidents cardiaques, pour les 2 % de la population qui était exposée aux plus hauts niveaux de bruit d’avions. Autrement dit, les personnes qui vivaient les plus près de l’aéroport londonien étaient les plus à risque.

Dans la seconde étude réalisée par des chercheurs américains de l’école de santé d’Harvard et de l’Université de Boston, les données portent sur plus de 6 millions de personnes âgées de 65 ans ou plus qui vivaient près de 89 aéroports américains en 2009. Selon leur conclusion, les personnes vivant près d’un aéroport avaient un taux d’hospitalisation pour maladies cardiovasculaires en hausse de 3,5 % à chaque fois qu’ils étaient exposés à 10 décibels de plus (dB), et les personnes exposées aux niveaux de bruits les plus élevés (plus de 55 dB) avaient le plus fort risque d’hospitalisation pour maladies cardiovasculaires. Au final, les chercheurs américains ont estimé que 2,3 % de ces hospitalisations chez les personnes âgées vivant à proximité des aéroports étaient imputables au bruit des avions.

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